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Un Etat Blanc unique ou plusieurs?

23-10-2023 < Counter Currents 33 2980 words
 

2709 mots


English original here


Traduit par Le Fauconnier


Ce qui suit est le texte de la déclaration d’ouverture de Greg Johnson dans le débat «Ethnonationalisme contre Impérialisme» avec Gregory Hood qui s’est tenu lors de la récente retraite de printemps de Counter-Currents. La déclaration d’ouverture de Gregory Hood, qui a suivi celle-ci, peut être lue ici.


D’après mes calculs, il y a 52 États souverains historiquement blancs dans le monde aujourd’hui. Ce n’est pas beaucoup. C’est une carte pour chaque carte d’un jeu standard. Par «historiquement blanc», j’entends un État qui avait une majorité blanche et une culture blanche au cours des 70 dernières années, période durant laquelle la chute du taux de fécondité des Blancs et l’immigration non blanche ont commencé à transformer des pays historiquement blancs en dystopies multiculturelles et multiraciales.


Ci-dessus: le plaidoyer du nationaliste breton Yann Fouéré (1910-2011) pour une Europe blanche organisée en une centaine de petites nations racialement homogènes.


Notez que je parle simplement des «États» ou «pays» blancs existants. Je ne parlerai pas d’ «États-nations» ou d’«États ethniques», car la plupart des États blancs existants ne répondent pas à cette description. Le Vatican, par exemple, n’est pas la patrie d’un peuple mais le siège souverain d’une Église. Mais c’est le monde dans lequel nous vivons, et c’est donc par là qu’il faut commencer.


Dans chacun de ces États, le taux de natalité des Blancs est inférieur au taux de remplacement. Si ces tendances persistent, la race blanche s’éteindra, même en l’absence d’immigration non blanche, qui atteint des niveaux alarmants dans la plupart des pays historiquement blancs.


Comment pouvons-nous alors sauver la race blanche ? Nous devons jouer astucieusement avec nos cartes. Nous avons reçu 52 États souverains. La souveraineté signifie qu’un État contrôle ses propres affaires internes. Un État souverain a le pouvoir de dire «non» à toutes les juridictions subsidiaires. Il a également le pouvoir de dire «non» à d’autres États souverains et à des organismes transnationaux tels que les Nations unies, l’Union européenne et l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Les États souverains peuvent contrôler leurs propres frontières. Ils ont également le pouvoir de créer des incitations et de supprimer les obstacles à une croissance démographique saine.


Par conséquent, si les Blancs du monde entier doivent être sauvés, notre objectif doit être de prendre le pouvoir dans le plus grand nombre possible d’États souverains historiquement blancs, de préférence tous. Nous devons ensuite utiliser le pouvoir de l’État pour augmenter le taux de natalité des Blancs, mettre fin à l’immigration des non-Blancs et débuter l’émigration des non-Blancs.


L’élément imprévisible est le Vatican, qui n’est pas gêné par le faible taux de natalité de ses résidents célibataires, pas plus qu’il n’est assailli d’immigrants. Mais le Vatican pourrait encore faire beaucoup pour lutter contre le déclin démographique des catholiques blancs.


Cela semble être une tâche énorme pour un petit mouvement. Mais il ne faut pas se demander si une petite minorité organisée et fanatique peut changer le cours de l’Histoire, car elle le fait tout le temps. En vérité, c’est la seule force qui fait l’Histoire. Elle l’a toujours fait. Alors, par où commencer ?


Tout d’abord, nous devons faire connaître le déclin démographique des Blancs, ses causes et ses remèdes. Ensuite, nous devons trouver des personnes courageuses et clairvoyantes dans chaque État blanc pour créer des mouvements de préservation de la race blanche. Ces mouvements doivent sensibiliser le public aux tendances démographiques anti-blancs, proposer des solutions réalisables et s’organiser politiquement pour disputer le pouvoir à tous les niveaux du système. Mais l’objectif ultime de notre mouvement devrait être de conquérir les plus hauts niveaux de pouvoir dans le plus grand nombre possible d’États souverains, puis de mettre en œuvre les politiques nécessaires pour sauver notre peuple.


Qui est le plus susceptible de soutenir de tels efforts dans les États blancs qui existent aujourd’hui ? Il s’agit généralement de personnes très attachées à leur famille, y compris à leur propre groupe ethnique. Ils auront tendance à avoir des valeurs natalistes et pro-familiales. Ils sont susceptibles d’être patriotes, ethnocentriques et même nationalistes. Mais ils ne tomberont pas dans le piège du faux nationalisme civique qui déclare que les Africains possédant un passeport suédois sont des Suédois. Ils savent que tout vrai Suédois est un Blanc, mais ils savent aussi que tous les Blancs ne sont pas des Suédois. Ils ont tendance à se situer à droite de l’échiquier politique. Parce qu’ils sont attachés à leur propre patrie et qu’ils veulent vraiment se rapprocher de leur peuple et le convertir, ils auront tendance à se tourner vers leurs propres traditions pour y trouver des modèles de mouvements, de politiques et de champions nécessaires pour sauver leur pays.


Mais cela ne signifie pas que chacun des 52 mouvements de préservation de la race blanche doive faire cavalier seul. Étant donné que toute les pays blancs sont confrontés aux mêmes défis et aux mêmes ennemis, les défenseurs de la race blanche ont plus de chances de triompher s’ils peuvent coopérer les uns avec les autres. Ils peuvent partager des idées, des stratégies et des tactiques. Ils peuvent se soutenir mutuellement au sein des organismes internationaux. Ils peuvent apporter un soutien moral et matériel à leurs camarades assiégés dans d’autres pays. Nous devons donc maximiser la communication, la coopération et la solidarité entre les pro-blancs du monde entier. Plus nous coopérerons, plus nous aurons de chances de sauver au moins quelques pays blancs.


Comment maximiser la coopération entre les mouvements pro-blancs ? Si deux États souhaitent coopérer, ils doivent se respecter mutuellement, c’est-à-dire qu’ils doivent reconnaître la légitimité de la souveraineté et des intérêts de l’autre. Ce qui est vrai pour la coopération entre États l’est aussi pour la coopération entre mouvements nationalistes, les nationalistes étant les plus susceptibles d’insister sur le respect de la souveraineté de leur propre patrie.


Quel est le moyen le plus rapide de mettre un terme à la coopération internationale entre les défenseurs de la race blanche ? Rejeter la souveraineté de tout État blanc. Là encore, les personnes les plus susceptibles de promouvoir la survie des Blancs dans un État donné sont aussi les plus susceptibles d’être de fervents patriotes et nationalistes. Attaquer la souveraineté d’un État blanc, c’est donc créer des ennemis chez ceux qui étaient les plus susceptibles d’être nos amis, c’est-à-dire ceux qui étaient les plus susceptibles de coopérer avec nous et de nous renforcer dans la lutte la plus importante au monde contre des obstacles écrasants et des ennemis diaboliques. Je ne vois pas de tactique plus autodestructrice si l’on veut favoriser la coopération mondiale entre les défenseurs de la race blanche.


Il existe deux façons principales de rejeter la souveraineté d’autres États blancs.


La première est le mauvais vieux nationalisme à somme nulle du passé, dans lequel les nations luttaient pour préserver leur propre souveraineté tout en niant celle de leurs voisins. Elles refusaient de traiter les autres comme elles souhaitaient être traitées elles-mêmes. J’hésite même à qualifier cette position de nationalisme, car il existe un meilleur mot pour désigner l’agression d’une nation contre une autre. Nous appelons cela l’impérialisme. Je souhaite réserver le mot «nationalisme» aux bons nationalistes, qui croient au nationalisme pour toutes les nations. Ils traitent les autres peuples comme ils aimeraient être traités eux-mêmes.


Les préservationnistes blancs n’ont pas le pouvoir de lancer des guerres contre d’autres États blancs. Mais chaque nation blanche a des griefs historiques contre d’autres nations blanches en raison du mauvais vieux nationalisme. Souvent, il est possible de refroidir la coopération internationale entre les groupes pro-blancs simplement en ressassant les anciennes guerres et les anciens griefs.


D’un point de vue moral, c’est encore pire que les mauvais vieux nationalistes – qui étaient peut-être méchants, mais qui au moins n’étaient pas stupides. Au moins, ils croyaient qu’ils gagnaient quelque chose de tangible en attaquant leurs voisins. Mais personne ne gagne à ce que les défenseurs de la race blanche s’opposent sur des batailles qui ont eu lieu dans le passé au lieu de s’unir pour mener la grande bataille de notre temps (1).


La deuxième façon de saboter la coopération internationale est l’idée d’un grand État blanc : un imperium blanc ou «État-civilisation». J’ai critiqué les principaux arguments en faveur d’un grand Etat blanc dans mon essai «Contre l’impérialisme», et nous y reviendrons certainement au cours de ce débat. Mais avant d’aborder ces arguments, prenons un peu de recul et demandons-nous quel sera l’impact de ces discussions sur notre lutte actuelle.


Dans les 52 États souverains historiquement blancs d’aujourd’hui, je connais des individus ou des groupes pro-blancs dans 44 d’entre eux. Je n’en connais aucun en Moldavie, au Kosovo, à Chypre, à Saint-Marin, au Lichtenstein, en Andorre, à Monaco ou au Vatican. Mais peut-être n’ai-je pas assez cherché. Je connais également des préservationnistes blancs dans des pays majoritairement non- blancs comme le Chili et le Brésil.


Toutes ces personnes et tous ces groupes sont très attachés à leur famille, à leur patrie et à leur race. Nombre d’entre eux luttent quotidiennement contre l’aliénation, la démoralisation et l’oppression. Mais les plus forts l’emportent. Ils parlent à leur famille, à leurs amis, voire à de parfaits inconnus. Ils publient des idées en ligne. Ils forment des réseaux virtuels et réels. Ils fondent des webzines, des maisons d’édition, des clubs actifs et des groupes d’activistes. Certains de ces groupes deviennent des partis politiques. Certains de ces partis remportent des élections. Quelques-uns gouvernent réellement.


Mais toutes ces institutions, grandes ou petites, ont commencé par de petits actes de courage individuels dans des lieux et à des moments particuliers. Un jour, j’aimerais voir un congrès mondial des défenseurs de la race blanche des 52 États, ainsi que des populations blanches minoritaires du monde entier. J’aimerais les voir travailler tous ensemble à la préservation de notre race. Mais ce rêve n’émergera que grâce aux efforts des défenseurs de la race blanche dans leurs propres pays.


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Quelle est la dernière chose que ces personnes ont besoin d’entendre de notre part ? Que diriez-vous de dire que leurs efforts sont «insignifiants» ? Qu’ils vivent dans de stupides petits États «d’opéra- comique» qui n’ont pas vraiment de souveraineté ? Que leurs efforts sont voués à l’échec ?


Que leurs peuples et leurs cultures n’ont d’autre avenir que d’être les provinces d’un seul grand État blanc ? Mais qu’ils ne s’inquiètent pas, la capitale leur accordera l’ «autonomie» de parler leurs langues pittoresques et de dansoter leurs danses pittoresques dans leurs petites réserves estoniennes, slovènes et hongroises. Ils devraient donc cesser de travailler pour prendre le pouvoir dans leur propre pays et attendre qu’un empereur les sauve. Si je devais faire de la propagande pour démoraliser les militants blancs, je ne pourrais pas trouver de meilleur message.


Personnellement, je pense que nous devrions encourager les efforts de préservation de la race blanche dans le plus grand nombre de pays possible, et non les refroidir. Mais l’idée d’un «État blanc unique» est une douche froide, venue d’en haut. Même si l’idée d’un État blanc unique était étayée par des arguments solides (ce qui n’est pas le cas), je soutiens qu’il est impolitique, mal vu et même de mauvais goût de l’évoquer, car elle dénigre les efforts déployés à la base par les pro-blancs dans le monde entier.


Les mouvements nationalistes ethniques, y compris les mouvements séparatistes tels que ceux de la Flandre, sont les plus dynamiques et les plus nombreux. À l’exception de quelques empereurs en puissance, il n’y a pas vraiment de partisans d’un grand État blanc.


Heureusement, d’après mon expérience dans les micro-Etats d’opéra-comique d’Europe, l’idée d’un seul État blanc n’a eu que peu d’effets négatifs, en grande partie parce qu’elle est rejetée. Elle est considérée comme une idée «américaine», parce que la plupart des Européens ne reconnaissent pas les Américains comme un peuple distinct, composé d’autres peuples. Ils nous considèrent simplement comme des Blancs génériques, déracinés, aspirant à un État blanc générique.


J’ai critiqué cette fausse image des Américains dans mon essai intitulé «L’identité ethnique américaine»(2), dans lequel j’affirme que les Américains sont un peuple blanc distinct qui mérite d’avoir sa propre patrie.


Il n’existe pas de peuple blanc générique. Il existe de nombreux peuples blancs qui se distinguent par leur langue, leur culture et leur histoire. Par conséquent, le nationalisme blanc ne signifie pas une seule patrie pour un seul peuple blanc. Il signifie de nombreuses patries pour de nombreux peuples blancs. Le Nationalisme Blanc en Amérique est le nationalisme américain, tout comme le Nationalisme Blanc en Espagne est le nationalisme espagnol.


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L’idée d’un grand État blanc unique est également considérée comme une apologie du mauvais vieux «nationalisme» impérialiste. L’Imperium de Yockey (3) était une défense de l’impérialisme hitlérien. L’Ennemi de l’Europe de Yockey (4) était une défense serpentine de l’impérialisme de Staline. Les eurasistes d’aujourd’hui sont simplement rejetés comme des apologistes du revanchisme impérial russe/néo-soviétique.


L’Europe d’aujourd’hui est constituée des vestiges brisés des anciens empires de jadis. L’Europe d’aujourd’hui est prise en tenaille par les impérialismes américain et russe. L’Europe est également confrontée à un ennemi intérieur: l’UE, qui, aujourd’hui encore, lui ronge les entrailles. Compte tenu de cette histoire et de la situation actuelle, je pense que nous pouvons comprendre pourquoi les nationalistes européens veulent préserver et perfectionner leur souveraineté, et non pas la jeter aux orties.


Mais les nations et les identités nationales n’évoluent-elles pas avec le temps ? Les Blancs ne pourraient-ils pas sortir de leurs identités particulières pour évoluer vers une identité pan-blanche ? Ne pourraient-ils pas devenir comme les Américains, un nouveau peuple composé de plusieurs peuples différents ? Oui, bien sûr, les nations blanches distinctes d’aujourd’hui pourraient disparaître. D’innombrables peuples ont disparu au cours de l’histoire, non seulement par le massacre, mais aussi par l’assimilation.


Mais qu’en pensent les personnes dont nous souhaitons aujourd’hui encourager les efforts au niveau local ? Personne ne veut entendre que son identité n’a pas d’importance. Personne ne veut entendre qu’il n’est considéré que comme une matière première fongible pour le rêve grandiose de quelqu’un d’autre. Cela ressemble à la dystopie mondialiste que nous voulons tous rejeter; juste une version plus petite et plus blanche. Cela ne ressemble pas au respect qui est le fondement d’une coopération productive.


L’Amérique a été fondée par des personnes qui étaient prêtes à abandonner leur patrie pour des raisons de religion, d’idéologie et d’argent. Ceux qui sont restés sur place n’étaient pas prêts à le faire. En outre, les identitaires passionnés parmi eux sont les moins réceptifs à une telle proposition. Or, c’est précisément avec ces personnes que nous devons travailler.


Pourquoi suis-je opposé à un État blanc unique ? Parce que je pense que cette idée nuit à la cause de la survie des Blancs plutôt qu’elle ne l’aide. Nous avons reçu 52 entités souveraines historiquement blanches. C’est là que la préservation de la race blanche doit commencer. C’est là que les choses ont commencé. C’est là que se trouve l’énergie. C’est là que se trouvent les gens. Il semble insensé de tout laisser tomber pour courir après un mème. Si nous voulons sauver notre race, nous la sauverons État blanc unique à la fois.


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Notes de Le Fauconnier


(1): Allusion à une phrase prononcée par le roi Théoden à l’occasion du rassemblement de l’armée des Rohirrims: « Le roi resta un moment silencieux. Puis il parla : « On y arrive donc en fin de compte, dit-il : la grande bataille de notre temps, dans laquelle bien des choses disparaîtront. Mais au moins n’y a-t-il plus besoin de se cacher.»


Source: J.R.R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, Tome 3: «Le Retour du Roi», Livre V, chapitre III: «Le rassemblement de Rohan», page 59. Edition Christian Bourgeois (édition complète avec Appendice), 1992, 412 pages.


Traduction de Francis Ledoux (la meilleure traduction française d’après mon expérience de lecture). Illustrations d’Alan Lee.


Peter Jackson a fait le choix de réattribuer cette citation à Gandalf Le Blanc, lorsque celui-ci observe, en compagnie de Pippin, un terrifiant vortex d’énergie maléfique s’élever depuis Minas Morgul, signe annonciateur de l’assaut qui va être porté par l’armée de Mordor contre la cité de Minas Tirith. https://www.youtube.com/watch?v=enbLZaUyr3s


(2): Essai traduit en français en 2016 sous le titre: « L’identité raciale américaine».


https://counter-currents.com/2016/12/lidentite-raciale-americaine/


(3): Imperium (sous-titré: «La philosophie de l’Histoire et de la Politique») a été réédité chez Ars Magna. Achat possible auprès d’Europa Diffusion ou de l’éditeur.


https://europa-diffusion.com/fr/accueil/8203-imperium.html


https://www.editions-ars-magna.com/index.php?route=product/product&product_id=191&search=Imperium


(4): L’Ennemi de l’Europe a été traduit en français et édité par Ars Magna en 2007.


Vous pouvez vous procurer l’exemplaire chez Europa Diffusion:


https://europa-diffusion.com/fr/essais/6137-l-ennemi-de-l-europe.html


ou bien directement auprès d’Ars Magna: https://www.editions-ars-magna.com/index.php?route=product/product&product_id=212&search=Francis+ parker+ yockey







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